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19 Déc

Vendée Globe : « il faut être costaud pour tenir la cadence »

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En cette 38e journée de course, le skipper de Charal fait toujours partie du groupe des poursuivants à près de 700 milles du trio de tête. Ralenti par une bulle anticyclonique, Jérémie aspire à lâcher enfin les chevaux dans l’océan Pacifique. Il pointe à la 6e place, à 758 milles du leader et à 14 milles de la 4e place. Il sait que la course est encore longue et que tout est encore possible. C’est également l’avis d’Ewen Le Clech, boat captain chez Charal qui fait le point sur la course.

Comment résumes-tu les derniers jours de course de Jérémie ?
Jérémie maîtrise sa course avec sérieux. Il s’attache, malgré les conditions parfois très difficiles, à ménager son bateau le mieux possible. Il sait que ce sera important d’avoir le bateau le plus fiable possible pour attaquer dès qu’il en aura l’occasion et tenir sur la longueur. L’écart avec le trio de tête est lié à son décalage au Nord de la dépression il y a quinze jours. Tout reste encore à faire !

Quel serait le meilleur scénario pour revenir sur les hommes de tête ?
Il faudrait qu’il y ait un phénomène météorologique qui permette de réduire l’écart. L’idéal, ce serait de bénéficier d’un front qui le propulse vers la tête de course et que ça tamponne à l’avant. Il va falloir être patient. Dans l’Atlantique Sud, il pourrait y avoir un peu moins d’air, ce qui profiterait aux poursuivants. Le bateau est particulièrement à l’aise dans des allures de pré-reaching, un peu débridées… Ce serait l’occasion de raccrocher le wagon voire de le dépasser ! Le podium est largement jouable !

« Il faut être costaud pour tenir la cadence »

Quel est l’impact de la répétition des efforts sur les bateaux ?
Ils sont très sollicités, c’est indéniable, surtout dans les mers du Sud que les marins traversent actuellement.  Ça aura forcément un impact surtout lors de la remontée de l’Atlantique qui est toujours très périlleuse. Il faut rappeler que Charlie Dalin (1er) a eu un souci de voile, que Sébastien Simon (3e) évolue avec un foil en moins…  Dans toute la flotte, de nombreux aléas peuvent encore avoir lieu.

À bord de Charal, il n’y a pas eu de grosse alerte en matière technique ?
Nous avons de petits soucis électroniques. Mais nous pouvons compter sur des rechanges, du matériel en plus… Pour l’instant, ce n’est pas un handicap.

Comment vois-tu les choses pour la suite de la course ?

Il faut être costaud pour tenir la cadence sur une course aussi longue. Jérémie s’est bien préparé et il est à la hauteur du niveau physique et de l’exigence de ces bateaux. De nombreux marins sont dans le dur, épuisés par la répétition des efforts. Ce n’est pas facile et Jérémie comme les autres en apprennent forcément tous les jours. Mais je suis confiant pour la suite : Jérémie est venu chercher un podium et je sais qu’il a tous les atouts pour y parvenir.

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