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04 Nov

Pot-au-noir en approche : on reste concentrés et on garde le rythme !

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Alors que la mi-course a été dépassée, Charal occupe toujours la première place de la Transat Jacques Vabre en IMOCA, avec 70 milles d’avance lundi à la mi-journée sur Apivia et 73,3 sur 11th Hour Racing. Joint en fin de matinée au large du Cap-Vert, Jérémie Beyou se félicite de la position qu’il occupe avec Christopher Pratt, tout en se montrant très concentré sur la suite du programme, et notamment sur le Pot-au-noir qui approche.

 

Jérémie, comment se passe votre descente le long de l’archipel du Cap-Vert ?

Très bien, nous avons essayé de prendre assez large pour ne pas être embêtés par les dévents des îles, l’empannage que nous avons fait hier soir était très important stratégiquement. Là, nous venons justement de passer les premiers dévents sans être trop freinés, il ne devrait pas y avoir plus de soucis pour les seconds.

 

Le prochain gros obstacle sur la route est le fameux Pot-au-noir, comment se présente-t-il ?

Nous suivons son évolution depuis deux jours, ça s’annonce assez compliqué. Déjà, pour y arriver, les trajectoires ne sont pas simples puisqu’il y a pas mal de variations dans l’alizé. Ensuite, on voit une zone très nébuleuse dans toute la partie nord du Pot-au-noir, on ne sait pas d’ailleurs si c’est le Pot-au-noir lui-même. Il y a d’énormes grains, ça a l’air très perturbé, sur certains modèles, on a l’impression qu’il y a des vents dedans, mais sur la photométrie satellite, ça n’a pas l’air clair du tout. Donc je ne sais pas si c’est le Pot-au-noir qui est très nord ou si c’est une zone de l’alizé très perturbée. Il va falloir s’en approcher pour y voir plus clair.

 

Vous avez repris la tête de la flotte depuis vendredi dernier, on t’imagine satisfait de la position que vous occupez ?

Oui, je pense que nous avons vraiment bien géré notre bord de portant avant les Canaries : il a fallu faire beaucoup d’empannages dans une mer difficile et courte, mais je pense que nous avons réussi à trouver les bonnes cadences. Nous avons aussi essayé de ne pas trop forcer sur les foils pour les préserver quand il faudra appuyer plus dessus, notamment sur la dernière partie de la transat, après l’équateur. Ce qui est satisfaisant, c’est que même en ne poussant pas trop, nous n’avons jamais été moins vite que les autres. Et dans les phases où la météo faisait revenir des bateaux par l’arrière, nous avons toujours réussi à nous recaler aux bons moments.

 

Dans quelle forme physique êtes-vous ? Arrivez-vous à bien dormir ?

Le moral est bon et nous sommes en pleine forme ! Nous venons de nous faire une bonne nuit que nous avons séparée en deux, nous avons réussi à dormir trois heures chacun notre tour. Il n’y a pas de bobos humains, nous mangeons bien nos bons petits plats Charal, les températures sont agréables, il fait moins moite qu’aux Canaries, ça nous va très bien.

 

Et Charal, comment va-t-il ?

Il va super bien, nous n’avons quasiment rien cassé depuis le départ, le bateau est hyper propre, je suis vraiment content du travail qui a été fait en amont par l’équipe, c’est très positif pour la suite du programme.

 

On vous imagine pressés d’attaquer le dernier bord de reaching entre la sortie du Pot-au-noir et Salvador de Bahia ?

Oui, j’ai hâte d’être de l’autre côté, dans l’hémisphère Sud, dans des vents stables au vent de travers, pour lâcher les chevaux. Mais ne brûlons pas les étapes. Nous devons toujours rester vigilants et précis donc pour l’instant, nous nous sommes fixé comme objectif, sur le tronçon actuel entre le Cap-Vert et le Pot-au-noir, d’aller toujours un petit peu plus vite que les autres, afin d’accroître notre avance avant d’entrer dans le Pot-au-Noir. C’est la priorité du moment.