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22 Nov

« On aura notre chance jusqu’à la fin »

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Retour dans l’hémisphère Nord. Au grand large de l’embouchure de l’Amazone, dans le nord du Brésil, Charal glisse au portant sous une chaleur torride, à la frontière des deux alizés. Cette deuxième traversée du Pot-au-noir engendre quelques ralentissements intempestifs. A la poursuite de LinkedOut qui a pris quelque peu ses distances, mais à portée d’étrave d’Apivia, Jérémie et Christopher, 3e, n’ont pas l’intention d’en rester là. Dans ce match à trois qui dure depuis bientôt 10 jours, et à 1200 milles de l’arrivée en Martinique, leur détermination est intacte. Ils vont se battre jusqu’au bout.

« On a mis les ventilos parce qu’à l’intérieur, il fait très chaud. Dehors, il fait très chaud aussi ! On essaye de se relayer assez souvent de jour pour ne pas prendre un gros coup sur la tête avec le soleil. Les conditions de vent sont top. On a une vingtaine de nœuds au portant, le bateau va vraiment vite sur les foils (conditions de dimanche après-midi, ndlr). On en profite. Il fait beau, on a quelques poissons volants, mais pas de trafic. On arrive à bien s’alimenter malgré la chaleur et il faut veiller à beaucoup boire » décrit Jérémie dans une note vocale envoyée dimanche soir.

Il reste encore 1200 milles avant l’arrivée, soit en gros trois jours de mer. Avec un vent qui bascule progressivement au nord-est, c’est la fin d’une longue série d’empannages (une bonne quinzaine depuis le passage de l’archipel brésilien de Fernando de Noronha) et le début d’une course de vitesse sur cette dernière ligne pas très droite, où quelques « trous » dans les alizés, puis des dévents à l’approche de la Martinique sont à éviter. Autant de complications potentielles qui peuvent faire le jeu de Charal.

« On est juste derrière LinkedOut et Apivia. On a eu un petit déficit de vitesse entre le Pot-au-noir et Fernando de Noronha, ils allaient plus vite que nous. On a un peu de retard, mais niveau stratégie et vie à bord, on est dans une bonne dynamique, poursuit Jérémie. La météo devant n’est pas si simple, plusieurs scénarios se présentent et on est un peu aux aguets. On sait qu’il y aura des opportunités d’ici la fin. On essaye de rester en bonne forme pour pouvoir les saisir, que ce soit des petits coups ou des modifications de trajectoire plus importantes. Le bateau a zéro souci. Et entre nous, l’ambiance est super bonne. On sait qu’on aura notre chance jusqu’à la fin, on va tout faire pour la saisir ».

 

Classement du 22 novembre à 9h heure française

RgBateauNomDist ArrEcart au 1erLatLongVitCap
1LinkedOutThomas Ruyant / Morgan Lagraviere1144,50 3 07.03′ N45 43.65′ W21,00293,00
2ApiviaCharlie Dalin / Paul Meilhat1228,64+84.142 48.97′ N44 11.90′ W9,00283,00
3CharalJeremie Beyou / Christopher Pratt1234,25+89.763 01.15′ N43 56.27′ W11,40305,00