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12 Nov

Charal dans le bon tempo, 130 milles dans le nord de Madère

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Installés dans le trio de tête après le passage du cap Finisterre, Jérémie et Christopher déroulent depuis une belle partition. Dans cette descente au portant sur la bordure Est de l’anticyclone des Açores, ils ont comblé la moitié de l’écart qui les séparait d’Apivia et LinkedOut et mis de la distance avec leur poursuivant Initiatives-Coeur. Ce vendredi matin, 130 milles dans le Nord de Madère, les deux co-skippers de Charal peuvent se réjouir : ils sont dans le bon tempo !

 

Au grand large de l’Afrique, dans un mince couloir de vent portant, la flotte des IMOCA progresse vers le sud.  C’est une glissade par à-coups, parsemée d’empannages, d’accélérations et de ralentissement, qui exige une application de tous les instants.

Dans cet environnement instable, où les vitesses des bateaux fluctuent entre 12 et 20 nœuds, Jérémie et Christopher semblent avoir trouvé la bonne cadence. Bientôt, ce sera le défilé des archipels et peut-être une incursion entre les îles : Madère, les Canaries, le Cap Vert.

Jeudi soir, Jérémie Beyou  nous envoyait quelques nouvelles fraîches du bord.

A propos du début de course 

« La sortie de la Manche et surtout du golfe de Gascogne n’ont pas été faciles. Quand on a vu partir LinkedOut alors que nous étions à 100 mètres de lui, on n’a rien pu faire, on est restés scotchés. C’était un peu dur, mais on s’est bien battus pour sortir de la dorsale dans le bon paquet. Quand on voit Corum qui s’est retrouvé loin derrière, on comprend qu’il y avait une grosse partie d’aléatoire. Ça a été un moment assez pénible, mais depuis qu’on a retouché du vent, le moral est bon, le bateau va vite donc tout va bien ! ».

 

A propos des conditions de navigation actuelles

« On essaye de rester dans une zone de vent étroite. Des grains sont apparus cet après midi (jeudi), donc ce n’est pas si simple. La force du vent est assez aléatoire, on avance vite chacun notre tour. Il faut manœuvrer, empanner, changer les voiles, et beaucoup régler, car le vent est irrégulier. Le bateau n’est pas aussi facile à faire marcher en tribord qu’en bâbord à cause de l’orientation des vagues. Donc il faut être dessus »

 

A propos de la stratégie
« On va progresser vers le sud. On joue vraiment sur le court terme. On a une grosse idée sur le long terme, mais on va garder ça pour nous ! On va dire que toutes les options sont ouvertes, y compris pour le passage dans le Pot au noir. Mais c’est très bouché pour l’instant et il y a une grosse incertitude qui va demeurer assez longtemps ».

 

A propos de la concurrence

« On regarde tous les bateaux, pas seulement Apivia ! Ceux de devant et ceux de derrière. On se dit surtout qu’il ne faut pas se faire empétoler, ne pas se faire prendre dans un grain. On est vraiment sur du court terme. Les concurrents autour de nous servent à comprendre comment est le vent à différents endroits du plan d’eau.  Les leaders, au regard de ce qu’il reste à parcourir et de la vitesse fluctuante des bateaux, c’est comme s’ils étaient à côté ».

 

Classement du 12 novembre à 9h heure française

RgBateauNomDist ArrEcart au 1erLatLongVitVmcCap
1LinkedOutThomas Ruyant / Morgan Lagraviere4513,7034 27.83′ N16 17.02′ W15,1014,70193,00
2ApiviaCharlie Dalin / Paul Meilhat4522,34+8.6434 30.96′ N15 53.19′ W15,0010,10253,00
3CharalJeremie Beyou / Christopher Pratt4540,90+27.2034 57.74′ N16 16.94′ W17,1016,00185,00