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31 Mai

L’IMOCA 60 Charal en un seul morceau

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Ce lundi 28 mai était un jour important pour toute l’équipe mobilisée autour de la construction de l’IMOCA 60 Charal, puisque la coque et le pont ont été assemblés, donnant au bateau son profil définitif.

Depuis dix jours, une agitation particulière règne au sein du chantier CDK Technologies de Port-la-Forêt, puisqu’a débuté le pontage de l’IMOCA 60 Charal, une étape cruciale dans le processus de construction du futur bateau de Jérémie Beyou. Il s’agit de l’assemblage du pont et de la coque, construits séparément, une opération qui demande la plus grande minutie, comme l’explique Pierre-François Dargnies, directeur technique du Charal Sailing Team : « Le pontage se fait en plusieurs fois à l’aide d’un pont roulant, une sorte de grue accrochée au plafond : la première pose du pont sur la coque a eu lieu vendredi dernier et depuis, il fait des allers-retours, pour que l’assemblage se fasse de la façon la plus parfaite possible. On coupe ensuite petits morceaux par petits morceaux pour ajuster le pont sur la coque au fur et à mesure. L’objectif est qu’au final, il n’y ait pas de jour entre la boîte et le capot et qu’il y ait le moins de colle possible entre les pièces, sachant que la colle est synonyme de poids. C’est un travail assez fastidieux mais très important ».

Une fois les deux parties parfaitement ajustées et après une dernière vérification pour s’assurer qu’aucune pièce n’ait été oubliée à l’extérieur et qui ne passe pas par la porte – « la seule pièce non carbone qu’on installe avant, c’est le moteur » -, la « boîte à chaussures » est définitivement fermée. Chose faite ce lundi : le pont et la coque sont collés au niveau des jonctions entre chaque cloison verticale. Dès lors, le bateau est en un seul morceau, ce qui fait dire à Jérémie Beyou : « C’est vraiment un gros pas en avant, parce que tu vois l’allure finale du bateau, ça me plaît. Au niveau du look et des formes, il est assez avant-gardiste, ça change un peu de ce qu’on a l’habitude de voir en Imoca ».

Le pontage marque en outre le coup d’envoi d’une nouvelle phase de construction consistant à la pose de tous les systèmes, de l’accastillage, de l’électronique… qui nécessitent une organisation réglée à l’heure près, puisque si l’équipe du chantier CDK était jusque-là la principale à œuvrer sur l’IMOCA 60 Charal, ils seront désormais plusieurs intervenants à travailler, souvent en même temps, soit en tout une quarantaine de personnes ! « Une petite vingtaine chez CDK, onze de notre équipe, deux chez HYDROEM, notre sous-traitant hydraulique, quatre de Pixel sur Mer, qui s’occupe de l’électronique et de l’instrumentation, une personne de Rom-arrangé pour l’informatique, deux peintres et les sous-traitants pour poser les pochoirs et stickers. Mon rôle est de coordonner tout ça pour éviter que tous ces intervenants se marchent sur les pieds. A partir de maintenant, CDK nous laisse de la place pour finaliser la construction : peinture, aménagement intérieur, accastillage, etc. », explique Pierre-François.

Jérémie Beyou se réjouit en tout cas de partager ces moments importants dans la construction avec son équipe. « Ça fait du bien de retrouver tout le monde, il y a beaucoup d’énergie et de compétences dans ce projet, je suis content d’arriver tous les matins au bureau ». Le skipper qui suit au plus près le chantier ajoute : « J’ai besoin de voir comment sont mis en place et comment fonctionnent toutes les pièces et tous les systèmes que je serai peut-être amené à démonter en mer ».