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16 Fév

Le petit frère de l’IMOCA Charal est à l’eau !

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Jeudi, le Figaro Bénéteau 3 Charal a quitté son cocon lorientais pour se glisser dans les eaux de la base des sous-marins de Keroman. S’ouvre pour Jérémie Beyou la phase excitante de la mise au point et de la quête de la performance.

 

Hier jeudi, le Figaro Bénéteau 3 Charal a donc été mis à l’eau, équipé de son mât, de ses foils, et de sa déco noire et argent, pour le plus grand bonheur de son skipper.

« Quand tu fais de la voile, il y a deux temps très excitants dans un projet. Comme dans la course automobile, la recherche de la performance est très stimulante, mais la phase de mise au point, qui précède la course elle-même, est un bouillonnement assez génial. D’abord, un nouveau bateau, c’est une chance qu’il faut savoir apprécier, puis cela ouvre une intense période d’apprentissage et de découverte. Avec ce Figaro Bénéteau 3, nous partons tous sur un pied d’égalité, nous sommes à armes égales dans cette quête de test des voiles, de réglages, de l’équilibre général du bateau.

On essaie des choses extrêmes, pour en tirer des leçons, on pondère les réglages… C’est aussi pour des moments comme celui-ci qu’on fait de la voile ».

 

La semaine dernière, Jérémie Beyou a navigué avec Alan Roberts, sur le bateau du Britannique, lors d’un stage au pôle Finistère course au large. Ensemble, ils courront la Sardinha Cup, première des cinq épreuves du championnat de France Elite course au large 2019, qui étalera ses trois courses entre le 26 mars et le 14 avril. Ensuite, ils seront en concurrence sur la Solitaire Urgo le Figaro. Ces premières navigations ont permis à Jérémie de prendre quelques repères sur le Figaro Bénéteau 3, qui se présente déjà comme le digne héritier des Figaro Bénéteau 1 et 2 sur lesquels le Breton a construit sa carrière.

 

« Ce bateau ne va pas tolérer qu’on s’endorme… »

« J’ai voulu attendre que mon bateau soit fin prêt pour naviguer dessus. Courir sur un bateau tout blanc et encore peu équipé, c’est prendre le risque de mal lire les performances. Par exemple, la déco de Charal, qui est très proche de celle de son grand frère, l’IMOCA60, nous a poussés à poser sur la coque un sticker en silicone novateur, puisque nous n’avions pas le droit de peindre les coques. Cela change des choses en termes de glisse, par exemple. Je vais désormais pouvoir travailler sereinement sur la performance, mais aussi sur les aménagements du cockpit pour rendre les manœuvres aussi claires que possible. En l’état actuel, elles reviennent toutes au même endroit, il faut que j’éclaire un peu tout ça. Puis, avec l’équipe qui a fait un super travail sur la préparation du bateau, nous allons partir en quête des bons réglages. Lors de mes navigations avec Alan, j’ai pu sentir que ce bateau est plus sensible à la barre, avec ses petits safrans compensés. Pour le faire performer au près et au portant, il va falloir barrer, et bien barrer. C’est un bateau qui ne va pas tolérer qu’on s’endorme ou qu’on le barre moyennement… », conclut le triple vainqueur de la Solitaire.