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01 Avr

Jérémie Beyou évoque les enjeux de la saison 2022

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Jérémie Beyou se prépare pour une année 2022 intense, d’abord sur Charal 1 puis sur Charal 2, dont la mise à l’eau est prévue fin juin. Quatre épreuves en solitaire sont inscrites au calendrier des IMOCA Globe Series : la Bermudes 1000 Race, la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne, le Défi Azimut et la Route du Rhum. Jérémie dévoile ses ambitions sur chacune de ces courses. 

 

La saison débutera le 8 mai avec la Bermudes 1000 Race. Comment aborderas-tu ce rendez-vous ?

Avec l’objectif de gagner ! Ce sera la reprise en solitaire. La saison 2021 était très axée sur le double et ma dernière course en solo a été le Vendée Globe 2020-2021, ça commence à dater. Je vais devoir reprendre mes marques mais ça va revenir vite. Ce parcours de 3-4 jours va permettre de se remettre dans le bain. C’est cohérent de commencer la saison comme ça, la difficulté va monter crescendo.

 

L’épreuve suivante, la Vendée-Arctiques-Les Sables d’Olonne (départ le 12 juin), s’annonce en effet très engagée…

Oui, ce sera un gros morceau ! Le parcours « monte » très nord, au niveau du cercle polaire arctique. Même au mois de juin, on se confronte à des phénomènes météo violents qui circulent très vite, il y a un important trafic maritime, la mer est cassante… C’est intense, physique, on n’a jamais le temps de se reposer. Cela ressemble beaucoup plus à une étape de la Solitaire du Figaro qu’à une transat. Ce format me plaît. Je suis le tenant du titre et j’aimerais garder ce trophée.

 

Le Défi Azimut, en septembre, sera la toute première épreuve à bord de ton nouvel IMOCA, Charal 2. Quelle sera ton ambition sur la course de 48 heures ?

Je ne me fixerai pas d’objectif sportif sur cette course car la mise à l’eau sera encore récente. Le but sera surtout de boucler le parcours avec un bateau intègre. Le Défi Azimut permettra de se fixer une date à laquelle Charal 2 devra être prêt à régater. Ce sera une très bonne répétition générale avant le grand objectif de la saison, la Route du Rhum.

 

Ce sera ta quatrième participation à la Route du Rhum. Objectif victoire ?

Oui, je rêve d’accrocher à mon palmarès cette course mythique qui a bercé mon enfance. Pour le moment, le bilan est mitigé avec deux abandons et une 3e place. Difficile de faire un pronostic de résultat aujourd’hui. Charal 2 sera jeune. Tout dépendra de notre degré de préparation.

 

Comment analyses-tu la concurrence cette année ?

Elle sera rude. Des marins vont arriver avec des bateaux neufs comme Kevin Escoffier, Boris Herrmann ou Yannick Bestaven. Thomas Ruyant et Charlie Dalin restent sur leurs bateaux actuels. Cette saison, je vais être le seul à naviguer successivement sur deux IMOCA différents. C’est une chance extraordinaire de ne pas avoir de rupture dans mon programme sportif. Quand Charal 2 sera prêt, je le serai également.