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27 Mai

Charal 1 et son skipper, la vie de couple

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Jérémie Beyou / IMOCA Charal, la vie de couple

En lançant en 2017 la conception puis la construction de l’IMOCA Charal, Jérémie Beyou et le Charal Sailing Team se sont lancés dans un défi technologique à la mesure de leurs ambitions sur le Vendée Globe. « Nous savions que nous pouvions faire un énorme pas en avant en termes de performances par rapport à la génération précédente », confirme le skipper. Qui a poussé les architectes du cabinet VPLP et le bureau d’études du Charal Sailing Team à faire preuve d’audace : « Il était hors de question de mettre le pied sur le frein, ça représentait forcément une prise de risques, mais on a vite montré que le bateau pouvait voler au large en solitaire. » Grâce à des foils de nouvelle génération et à une forme de carène tranchée : « Nous avons essayé de dessiner le bateau un peu comme un multicoque, en allant chercher le maximum de puissance par la taille de nos foils et en minimisant la traînée de la coque », explique le directeur technique Pierre-François Dargnies.

Maquette Charal 1

Dès sa sortie de chantier en août 2018, le monocoque argenté a marqué les esprits par l’impression de puissance dégagée, étonnant même ses utilisateurs : « J’avoue qu’on a quand même été surpris par l’attitude et l’altitude du bateau. Se retrouver avec l’étrave 5 mètres au-dessus de l’eau, c’était impressionnant de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur », poursuit Jérémie. Depuis, l’IMOCA Charal a sans cesse été optimisé, notamment lors du chantier de début d’année 2020 :étrave modifiée, deuxième version de foils, cockpit fermé, jeu de voiles neuf… aucun détail n’a été négligé sur ce monocoque portant clairement la patte de son skipper.

« C’est clair qu’on ne peut pas le mettre entre toutes les mains, il n’y a peut-être que moi qui arrive à me dépatouiller avec ce bateau, mais il me convient bien », sourit Jérémie. Qui estime désormais former un vrai couple avec son IMOCA Charal : « L’osmose est là, je ne suis ni effrayé ni dépassé par le bateau, il ne m’en fait pas voir de toutes les couleurs et répond bien à ce que je lui demande. Mais c’est aussi parce que j’ai pris le temps de faire du chemin vers lui : j’ai beaucoup navigué pour prendre le temps de le comprendre, c’est indispensable. La confiance est là ! »