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20 Déc

Charal, une solide session de rattrapage

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Depuis plus de trois semaines, Jérémie Beyou est retourné sur l’eau pour éprouver Charal, le fiabiliser et apprendre à le dompter. Un mois prolifique dans des conditions particulièrement musclées.

Jérémie Beyou a mis à profit ces dernières semaines pour aller sur l’eau dans toutes les conditions. « Les défauts de jeunesse du bateau nous ont empêchés d’aller au bout de la Route du Rhum et de nous mesurer aux leaders. » Dans un premier temps, une fois de retour à Lorient, l’IMOCA60 Charal a été l’objet de soins de l’équipe technique. « Nous avons d’abord réparé les deux soucis survenus sur la Route du Rhum, explique Jérémie. Nous avons remis le système de barre en état de marche, et nous avons changé le moteur, afin de retourner naviguer le plus vite possible. En trois semaines, nous avons enchaîné les sorties de 24 heures à 3-4 jours de mer, et c’était ultra intéressant ».

Ces sessions de travail humides ont permis d’éprouver Charal dans la mer et le vent forts, puisque c’est de saison.

Durant la première semaine, l’équipe a essuyé des vents de 40 nœuds et une houle de 6 à 7 mètres. « Il faut être motivé, pour y aller, parce que les journées sont longues et les nuits très courtes dans ces conditions. Je crois que toute l’équipe avait besoin de se retrouver dans ce genre de scénario, et de se rassurer sur la capacité du bateau à encaisser des conditions musclées, à des vitesses élevées et avec de gros impacts, pour confirmer la structure saine de l’IMOCA. C’était la meilleure façon d’effacer la déconvenue de la Route du Rhum après une année de travail acharné ».

Le bilan est très satisfaisant. Au près, Charal se défend plus que bien et, dans des bords de reaching soutenus, il a fait la démonstration de sa vitesse. « Nous étions souvent à plus de 35 nœuds, avec des moyennes à 30 qui confirment tout le potentiel du bateau. Maintenant que nous le savons, nous pouvons le dire : nous sommes passés dans une autre dimension. Charal est un bateau tonique, et la navigation est ultra engagée parce que ça va très vite. On doit encore trouver le parfait équilibre sur le foil, mais les attitudes de l’IMOCA sont fabuleuses. On gagne en confiance et en connaissance à chaque sortie, c’est un beau moment à vivre ».

Charal a été sorti d’eau lundi, pour un chantier d’hiver consacré à la maintenance et à la vérification des systèmes. Charal Sailing Team va démonter une partie du bateau pour se pencher sur les points de défaillance de l’automne et remplacer les pièces d’usure qui le nécessitent. Une fois prêt, dans la dernière quinzaine de février, l’IMOCA60 retournera sur l’eau pour un mois et demi de navigation centré sur la performance et les réglages. Entretemps, le skipper aura repris ses 12 travaux et se démultipliera à nouveau sur l’eau puisqu’il sera sur deux formats différents en 2019 : En IMOCA et en Figaro Bénéteau 3.

« Vivre fort » sera plus que jamais le leitmotiv de Jérémie Beyou !

 

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